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TOUT CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR POUR VOTRE MARIAGE : COMMENT REDIGER LE FAIRE-PART, CHOISIR LES ALLIANCES, PREPARER LA CEREMONIE CIVILE ET RELIGIEUSE, ORGANISER LA RECEPTION.
Le faire-part
Envoyé un mois avant la cérémonie, le faire-part de mariage doit-être particulièrement détaillé. La préséance veut que les grands-parents soient cités en tête du faire-part.
Si les parents sont divorcés, ils annoncent seuls même s’ils sont remariés. Cependant, il peut y avoir accord pour que beau-père et belle-mère soient inscrits dans l’annonce. Si l’un des deux est décédé, seul le vivant annonce, avec ou sans indication de son nouveau conjoint.
Titres, distinctions et décorations françaises figurent sur les faire-part. On indique le nom du prêtre officiant s’il appartient à la famille ou en est proche.
Les faire-part se composent de deux feuillets pliés, format 15x20cm (velin ou bristol blanc, parfois pastel), que l’on glissera l’un dans l’autre pour les envoyer par la poste. Le feuillet de la famille connue par le destinataire est placé sur le dessus.
Le grand chic veut que l’on grave le texte en caractères à l’anglaise. Toutefois, les cartons imprimés se sont répandus dans tous les milieux de même que l’on se contente généralement d’un seul feuillet plié en deux, chaque famille se réservant un volet.
Est joint aux faire-part un petit carton imprimé ou gravé indiquant le lieu et l’heure de la réception. Ce carton ne comporte qu’une phrase : l’invitation est faite par la mère de la mariée. Le nom des deux mères figure lorsque les frais de la réception sont partagés.
Les faire-part s’envoient après le mariage dans le cas de cérémonies volontairement réduites au cercle des intimes.
Autant les faire-part doivent être détaillés, autant les communiqués dans la presse resteront sobres. Ces communiqués ne peuvent remplacer le faire-part. Ils ont pour but de faire connaître l’événement aux relations plus lointaines.
On répond aux faire-part de mariage par une lettre ou une carte de félicitations à la famille que l’on connaît, aux deux si l’on connaît l’une et l’autre. On s’excuse par écrit si l’on ne peut assister à la cérémonie ou à la réception.
Les alliances
Les bijoutiers proposent tout un choix d’alliances que les futurs époux iront choisir ensemble : larges ou fines, rondes ou lisses, en or ou en platine.
Elles sont souvent identiques mais ce n’est pas obligatoire, les jeunes femmes aimant souvent que la leur soit sertie de diamants ou assortie à la bague de fiançailles.
Le futur mari fait l’acquisition des deux alliances et peut éventuellement faire graver à l’intérieur les initiales des époux et la date du mariage.
Il les remet au sacristain avant le début de la cérémonie religieuse et le prêtre les bénira après avoir reçu le consentement des époux.
Le jeune marié glisse l’alliance au doigt de sa femme qui procède aussitôt après au même acte. Dans le Nord on les porte à la main droite, dans le Sud à la main gauche.
La cérémonie civile
La cérémonie civile précède, le même jour ou plusieurs jours avant, la cérémonie religieuse. Elle a lieu à la mairie, célébrée par le maire qui unit légalement les époux.
Le maire décline les identités des conjoints, lit les articles du Code civil et après avoir reçu leur consentement, les déclare mari et femme.
Pendant la cérémonie à laquelle assistent, en dehors des époux, les deux témoins, les parents, les grands-parents ainsi que les frères et sœurs, les portes de la salle où se déroule le mariage doivent rester nécessairement ouvertes, sans quoi l’acte légal ne serait pas valide.
Les prétendants devront bien entendu ne pas être sous le coup des interdits légaux, c’est-à-dire déjà mariés sans que le précédent mariage ait été dissous par le divorce ou le veuvage, ou proches parents (frère et sœur, oncle et nièce, tante et neveu, beau-frère et belle-sœur).
Plusieurs pièces auront été fournies à la mairie : extrait de naissance, certificat prénuptial, justification de domicile, livret militaire du futur conjoint, noms et coordonnées des témoins pour la publication des bans.
L’âge légal du mariage est de quinze ans pour les filles, et de dix-huit ans pour les garçons. La jeune fille mineure devra avoir obtenu le consentement de ses parents.
Les démarches administratives précédant un mariage durent environ trois semaines. Le mariage peut être célébré dans l’une ou l’autre des localités de domiciliation des futurs époux.
Une fois le mariage civil célébré, les conjoints sont officiellement liés. D’ailleurs un nombre accru de Français ne sollicitent pas une consécration religieuse, et reçoivent les alliances des mains du maire qui se livre dans ces circonstances à un discours plus long et plus personnalisé. Malheureusement il est vrai que dans les grandes villes, les mariages civils se font souvent en groupe, ce qui retire à cette cérémonie quelque peu de son lustre.
Une enveloppe est remise à la fin du mariage civil pour les œuvres sociales de la commune.
La cérémonie religieuse catholique
Aux interdits légaux, l’église catholique ajoute les siens : un divorcé ne peut se remarier religieusement si son premier conjoint est encore vivant.
Le mariage religieux a lieu en principe dans la paroisse de la mariée. La cérémonie proprement dite : toute l’assistance prend place à l’intérieur de l’église (le service d’honneur, les témoins, les parents, les invités). Le marié fait son entrée au bras de sa mère qui l’accompagne jusque dans le chœur. La mariée entre la dernière au bras droit de son père. Des enfants d’honneur la précèdent parfois, deux d’entre eux la suivent et portent la traîne. La mariée tient à la main son bouquet (qu’elle pourra déposer à la fin de la cérémonie religieuse sur l’autel de la Vierge, à moins qu’elle ne choisisse de le lancer plus tard à ses demoiselles d’honneur).
L’assemblée se lève à son entrée. Les futurs époux s’installent sur des fauteuils au bas de l’autel, l’homme à droite, la femme à gauche. L’officiant, après le rite d’accueil et la lecture de l’Évangile, s’adresse aux fiancés et les amène à l’échange de leur consentement et de leurs alliances qui ont été bénies.
Si les époux l’ont désiré, une messe sera célébrée à la suite du sacrement. Une musique appropriée, souvent les marches nuptiales de Mendelssohn et de Wagner, retentit sous la voûte de la nef. Pendant toute la cérémonie, les témoins (deux par marié, qui ne sont pas obligatoirement les mêmes que pour le mariage civil) sont restés dans la proximité immédiate de l’autel.
Après la bénédiction, le prêtre félicite les mariés et les invite à venir signer dans la sacristie le registre de la paroisse. Un livret de mariage catholique est remis aux conjoints.
Les félicitations de l’assistance se font à la sacristie ou dans l’église même, les mariés étant encadrés de leurs parents, les parents du marié à droite, ceux de la mariée à gauche. On peut remplacer les félicitations orales par un registre de signatures.
Le cortège se forme pour sortir de l’église, les mariés en tête, suivis des enfants d’honneur, la femme au bras gauche de son mari (sauf s’il est un militaire, auquel cas il lui présentera le bras droit). Derrière les mariés, les parents, les belles-mères aux bras des beaux-pères. Sur le parvis, on jette parfois du riz en signe de porte-bonheur. Les militaires, voire d’autres professions, ont le droit à une haie d’honneur.
Les autres cérémonies religieuses
Pour les protestants, le mariage n’est pas un sacrement, ce qui n’empêche pas les futurs conjoints de faire bénir leur union par le pasteur au temple, d’où une très grande ressemblance dans la forme avec le mariage catholique.
Les orthodoxes se marient dans un grand faste. Les fiançailles se célèbrent pendant la même cérémonie que le mariage qui est un sacrement comme pour les catholiques. Les jeunes mariés sont conduits dans le chœur par le prêtre et tiennent chacun un cierge allumé relié l’un à l’autre par un ruban. Après quoi ils sont couronnés et bénits. Ils font, trois fois, main dans la main, guidés par le pope, le tour du lutrin où sont déposés les évangiles.
Les juifs se marient à la synagogue en général le dimanche après-midi. La mariée est vêtue de blanc. La cérémonie s’accompagne de chants et de musique, présidée par le rabbin qui fait signer aux époux et à leurs témoins l’acte de mariage. Une fois que les fiancés se sont placés sous le dais nuptial, enveloppés dans le même châle de prière, le rabbin prononce la bénédiction.
Les musulmans célèbrent le mariage en présence de l’imam à la mosquée ou au domicile de la fiancée en présence de la famille, de témoins et d’amis. Des versets du Coran sont lus. Une grande fête, d’où l’alcool est exclu, dure jusqu’au matin.
Les bouddhistes peuvent échanger leur consentement réciproque hors de toute enceinte religieuse.
La réception
Plusieurs formules se font concurrence, selon l’heure de la célébration, le nombre d’invités et le style du mariage :
Lunch debout de 17 h à 19 h.
Déjeuner familial puis buffet en fin d’après-midi.
Buffet dansant en soirée jusqu’à minuit.
Grand repas assis. Les mariés sont alors installés au centre encadrés de leurs témoins. À droite de la mariée sont assis, après son témoin, son beau-père et sa mère; à gauche du marié, après son témoin, sa mère et son beau-père. Les autres invités sont installés selon l’ordre traditionnel des préséances. (Si le repas est servi à plusieurs tables, à la première sont installés les mariés et leurs témoins. Les deux autres tables d’honneur sont présidées, l’une par le père du marié et la mère de la mariée, l’autre par le père de la mariée et la mère du marié.) Un toast pourra être prononcé au moment du dessert par une personnalité en l’honneur des mariés et de leurs familles. C’est aux pères des mariés de répondre.
Le gâteau de mariage sera découpé par les mariés qui en offriront une part à toutes les personnes présentes, personnel compris.
À moins qu’il ne s’agisse d’une pièce de valeur, le voile de la mariée sera partagé par elle en rubans porte-bonheur distribués d’abord à ses amies célibataires, puis souvent aux autres invités. Si le repas se termine sur les danses, le bal est ouvert par la mariée et son père, ou, à défaut, par les mariés.
Marie-France Lecherbonnier